domingo, novembro 13, 2005

Paris já está a arder! III

Du "Le Monde", 2005/10/13


LES VIOLENCES URBAINES, UNE "AFFAIRE EUROPÉEENNE""Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a proposé, dimanche 13 novembre, que l'Union européenne verse "50 millions d'euros dans l'immédiat" à la France, et éventuellement jusqu'à un milliard d'euros après les violences urbaines.

"Vendredi dernier, j'ai écrit une lettre au premier ministre Dominique de Villepin en lui disant que nous sommes prêts à voir la possibilité de remobiliser, rediriger immédiatement certains fonds pour faire face à certaines des conséquences" des violences urbaines, a-t-il dit au "Grand rendez-vous" sur TV5 et Europe 1.

"Environ 50 millions d'euros" pourraient ainsi être débloqués "dans l'immédiat dans le cadre d'un programme urbain".
Par ailleurs, "si les autorités françaises veulent bien le faire avec nous, il est possible de faire une reprogrammation en utilisant beaucoup de crédits non utilisés (...) pour avoir une action en termes d'inclusion sociale, d'appui à l'emploi dans les villes et les banlieues, surtout pour les petites et moyennes entreprises, qui pourra aller jusqu'à un milliard d'euros".

"Il y a un milliard d'euros disponibles", a-t-il répété. Mais "il faut faire là un travail très important entre les autorités françaises et la Commission".


José Manuel Barroso a précisé qu'il devait rencontrer le premier ministre Dominique de Villepin dimanche soir pour étudier ces propositions en détail. Il s'agit de "voir en termes beaucoup plus concrets comment on va faire cette reprogrammation pour montrer de façon concrète, pas simplement en termes de discours, notre solidarité avec la France". Car les violences urbaines sont "une affaire européenne", a-t-il affirmé.

"La vérité, c'est que depuis déjà un certain temps, nous analysons sur le plan européen ces problèmes d'intégration", a-t-il expliqué. "La France est particulièrement atteinte" mais "c'est un problème européen".

Cette offre de la Commission européenne intervient alors que les relations entre Paris et Bruxelles étaient tendues ces derniers temps. La France a ainsi mis en cause la Commission sur la façon dont elle conduisait les négociations sur le volet agricole au sein de l'Organisation mondiale du commerce.

Le président de la Commission a ainsi démenti que la position de la France ait été affaiblie lors d'un récent remaniement au sein de l'administration européenne. "Le seul pays parmi les grands qui a accru sa participation c'est la France", a-t-il affirmé. Donc, "s'il y a un pays dont les nationaux sont très bien représentés (...) c'est la France".

José Manuel Barroso a donc déploré un "complexe de persécution" en France, qui est pourtant selon lui "la puissance indispensable à l'Europe", un "pays central". Critiquant "le populisme, le chauvinisme, l'exploitation des craintes", il a demandé "aux Français d'éviter la vision du nationalisme étroit".

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